Il y a 80 ans, Marseille libérée : venez participer aux commémorations !

Dans les mairies de secteur

Mairie de secteur 9/10e arr.

Samedi 24 août : parcours mémoriel retraçant l’implication glorieuse de la 3e division d’infanterie algérienne (DIA) avec une dizaine de stands ouverts au public tout le long de la circulaire du parc de la Mairie. De 11h à 19h auront lieu des présentations historiques, cinématographiques et photographiques des journées d’août 1944, commentées par Monsieur de Villeneuve la Colette, des expositions par des associations de matériels utilisés à cette époque par la 3e DIA (armes, véhicules, tenues, matériels divers…), des matériels utilisés après la Seconde guerre mondiale et d’autres en service aujourd’hui.

Mairie de secteur 4/5e arr.

Jeudi 19 septembre : débat sur les 80 ans de la Libération de Marseille à l'espace musical Hypérion (plus d'infos à venir sur marseille4-5.fr).

Expositions

Du 16 août au 5 octobre 2024

• Exposition mémorielle sur 16 cubes géants sur le quai du Port
• Portraits de libérateurs sur l’esplanade Villeneuve-Bargemon
• Parcours photographique de prises de vue d'époque 

Jusqu'au 31 décembre 2024

• Exposition Marseille 1900-1943 : La mauvaise réputation au Mémorial des déportations. En savoir plus
   

Cinéma

Ciné Plein-Air

• Samedi 21 septembre, 20h15 : Indigènes de Rachid Bouchareb - Site du Port antique rue Henri Barbusse (1er) - dans le cadre des Journées européennes du patrimoine et du Ciné Plein-Air Marseille

Projections-débats

• Mardi 17 septembre à 18h : Varian Fry, Visas pour la Liberté de Matthieu Verdeil (documentaire), en présence du réalisateur - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles
• Samedi 28 septembre à 18h : Les réquisitions de Marseille - mesure provisoire de Sébastien Jousse et Luc Joulé (documentaire), en présence des cinéastes et de Robert Mencherini, historien - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles
• Mardi 1er octobre à 18h : La bataille du rail de René Clément en présence de Robert Mencherini, historien - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles
• Mardi 8 octobre à 18h : Missak et Mélinée Manouchian de Katia Guiragossian (documentaire) en présence de la réalisatrice - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles
• Mardi 15 octobre à 18h : Provence, août 1944, l'autre débarquement de Christian Philibert et Laurent Moënard (documentaire) en présence de Christian Philibert et Robert Mencherini, historien - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles
• Mardi 5 novembre à 18h : Marseille et les Américains de Matthieu Verdeil (documentaire) en présence du réalisateur et de Robert Mencherini, historien - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles

Conférences

• Mardi 12 novembre à 18h : Table-ronde : La Libération de Marseille, la part des soldats oubliés en présence de Belkacem Recham, historien, Grégoire George-Picot, historien et Kamel Mouellef, commissaire de l'exposition. Table-ronde précédée de la projection de Mémoires de soldats oubliés d'Eric Blanchot (documentaire) - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles
• Jeudi 28 novembre à 18h : Conférence Quand la langue devient un poison, relire aujourd'hui Victor Klemperer, auteur de LTI (Lingua Tertii Imperii), la langue du IIIe Reich en présence de Frédéric Joly, essayiste, traducteur, auteur et Nicole Colin, professeure des universités AMU, modératrice - Auditorium du musée d'Histoire de Marseille - 2, rue Henri Barbusse (1er) - Entrée libre dans la limite des places disponibles

Balades urbaines

• Mardi 17 septembre à 14h : Surréalismes exquis de la gare Saint-Charles au musée Cantini, pour revenir sur les lieux où Varian Fry et le Centre de Secours américain ont œuvré pour aider artistes et intellectuels à sortir de l'Europe fasciste. Balade proposée par Nathalie Cazals, anthropologue, co-produite par l'association Traverses et le musée Cantini. Réservations : traverses.contact@gmail.com
• Samedi 5 octobre à 9h30 : La Libération de Marseille et l'histoire des oubliés (sous réserve), du parvis de Notre-Dame-de-la-Garde au port. Balade proposée par Nathalie Cazals, anthropologue et l'association Traverses. Réservations : traverses.contact@gmail.com
• Samedis 12 octobre, 16 novembre et 14 décembre à 15h : Port d'attache, port d'exil, port détruit, Marseille des débuts de la Seconde Guerre mondiale à la Libération - Parcours urbain gratuit du Mémorial des déportations avenue Vaudoyer (2e) au Musée d'Histoire de Marseille, 2, rue Henri Barbusse (1er). Inscriptions préalables : musee-histoire@marseille.fr ou 04 91 55 36 00. Plus d'informations sur la programmation culturelle et celle à venir : musee-histoire.marseille.fr
   

Escape Game aux Archives municipales

• Les mardis, jeudis et samedis : retrouvez le Livre rouge, précieux manuscrit contenant les statuts et chartes de la Ville de Marseille au XIII^e siècle, caché par l'archiviste communal, Joseph Billioud, pendant la Seconde Guerre mondiale. Retrouvez toutes les infos sur la page de l'événement

C’était il y a 80 ans. Marseille libérée, après avoir vécu l’une des pires périodes de son histoire avec l’occupation nazie. Le prix de cette liberté s’est payé en vies des combattantes et combattants auxquels Marseille rend hommage. Un moment de recueillement, mais aussi une grande fête populaire, à l’image de la joie et la liberté retrouvées en août 1944.

Honorer la mémoire

Marseille met à l’honneur la diversité de ses libérateurs. Après avoir renommé une école au nom du tirailleur algérien Ahmed Litim en 2022, la Ville honore à nouveau la mémoire plurielle de Marseille. Ainsi, des plaques commémoratives ont été posées pour la résistante marseillaise Berty Albrecht et le Général Paul Oddo, Officier de cavalerie au sein des Forces françaises libres. Lors du dernier Conseil municipal, le Maire a rendu hommage à Denise Toros-Marter, déportée à Auschwitz- Birkenau. Il a annoncé en sa présence qu’une école porterait bientôt son nom, chose faite depuis fin juin.

Transmettre notre histoire

Pour le Maire Benoît Payan, « une nation, pour être grande, doit regarder son histoire avec lucidité ». C’est cet esprit qui anime les commémorations des 80 ans de la Libération. Cette année l’ensemble des élèves des classes de CM2 recevront un livret exposant l’histoire de notre libération au travers d’anecdotes et de moments clés qui ont mené au 28 août 1944. Le devoir de mémoire, c’est aussi apprendre et enseigner notre histoire. Par l’ensemble de ses actions, la Ville de Marseille met tout en œuvre pour honorer dignement la mémoire des combattants de la Liberté.

Dans la nuit du 14 au 15 août, les Alliés débarquent entre Cannes et Toulon. L’objectif est clair : ouvrir un deuxième front après le débarquement de Normandie. Aux côtés des Américains, l’Armée B sous les ordres du général de Lattre de Tassigny est composée majoritairement de soldats issus de l’Armée d’Afrique : goumiers marocains, tabors, spahis, tirailleurs sénégalais et algériens. Les Américains se dirigent vers le nord et les Français doivent reprendre Toulon et Marseille : la reconquête des deux villes portuaires est stratégique.

Les FFI en embuscade

À Marseille, les résistants des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) appellent à la grève générale et lancent l’insurrection dès le 19 août, avant l’arrivée des troupes de la libération. Leurs actions de guérilla urbaine leur permettent de prendre la préfecture le 21 août. Mais les troupes allemandes résistent : elles ont reçu l’ordre d’Hitler de tenir « jusqu’à la dernière cartouche ».

La bataille de Marseille

Du 21 au 23, des barricades sont dressées dans la ville, les Allemands détruisent les installations portuaires, dynamitent le pont transbordeur du Vieux-Port et se replient sur les îles et dans des sites fortifiés, les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas. Le général de Monsabert, à la tête de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), répond à l’appel des résistants marseillais et s’engage dans la ville par le nord et le nord-est, tandis que les Tabors mènent de durs combats par le sud et l’est.

Le 25, la bataille de Notre-Dame de la Garde débute. Les soldats du 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA) abordent les blockhaus disséminés autour de la basilique de Notre-Dame de la Garde. Les obus pleuvent et font plusieurs morts dont Ahmed Litim, tirailleur algérien. L’assaut final ouvre la voie et à la fin de la journée le drapeau tricolore flotte sur Notre-Dame de la Garde.

Le rétablissement de l’autorité civile française

L’armée de l’air américaine pilonne le Frioul et l’armée allemande capitule le 28 août. Marseille est libérée treize jours seulement après le début de l’opération, alors que les Alliés espéraient un dénouement en une quarantaine de jours. De Lattre de Tassigny envoie ce message au général de Gaulle : « Aujourd'hui, J+13, dans le secteur de mon armée, il ne reste plus un Allemand autre que mort ou captif ».

La République est restaurée, le résistant Raymond Aubrac est nommé Commissaire de la République. Le 29 août, il défile pour la victoire avec les forces qui ont permis la libération de Marseille : Alliés, Forces Françaises Libres et Forces Françaises de l’Intérieur. Dans la reconquête du territoire, Marseille constituera un point d’appui crucial pour la suite des opérations menées par les forces américaines et l’acheminement du matériel.

En savoir plus dans le dernier numéro de la revue municipale