Journée mondiale de l'eau : lutter contre l'artificialisation des sols pour une ville plus verte et plus durable

La Journée mondiale de l'eau a lieu chaque année le 22 mars afin d'attirer l'attention sur l'importance de l'eau douce et de plaider pour la gestion durable de cette ressource naturelle.

La Ville de Marseille, engagée dans la préservation de la biodiversité et dans le retour de la nature en milieu urbain, s'attèle, notamment, à lutter durablement contre l'artificialisation des sols. 
L’artificialisation des sols, conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité.
 

Revégétalisation et désimperméabilisation des espaces urbains marseillais

À Marseille, comme en France, du fait de l'étalement de notre urbanisation et de nos infrastructures, l'artificialisation des sols augmente. Ce phénomène consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics…).
Cette artificialisation croît presque 4 fois plus vite que la population, et a des répercussions directes sur la qualité de vie des citoyens mais aussi sur l’environnement.

Il s’agit donc de limiter autant que possible la consommation de nouveaux espaces et, lorsque c’est impossible, de « rendre à la nature » l’équivalent des superficies consommées.

Pleinement mobilisée pour construire une ville plus verte, la Ville de Marseille poursuit son action pour la désimperméabilisation des sols (suppression du béton et plantation d’espèces locales), des parcs, jardins et squares de la ville ainsi que dans les écoles publiques.

Alors que la préfecture des Bouches-du-Rhône a pris dès le 14 février dernier un arrêté plaçant en état d’alerte sécheresse renforcée huit arrondissements de la Ville de Marseille en amont et en aval de l’Huveaune, la préservation de la ressource en eau est aujourd’hui un impératif écologique.

Engagée pour une ville plus durable, le Conseil municipal du 16 décembre 2022 a adopté un Plan de préservation de la ressource en eau avec pour objectif de diminuer la consommation d’eau de 5% en 2023 et de 30% en 2030.

Quelques exemples des actions menées : un système de détection des fuites d’eau et de réparation sur les réseaux d’alimentation est en place sur des équipements municipaux. Ce système permet, en temps réel, de détecter les fuites et intervenir rapidement sur les réparations. Un équipement de récupération des eaux est installé sur les jardins partagés familiaux de la Parette (10e) et de la Fouragère (12e) pour l'arrosage des jardins. La Ville de Marseille a fait le choix, pour ses espaces verts, d'espèces végétales méditerranéennes locales peu gourmandes en eau et d'un arrosage connecté de ses parcs.

En 1992, l'ONU instaure la Journée mondiale de l'eau

La Journée mondiale de l'eau est une journée internationale instituée par l'Organisation des Nations unies. Son assemblée générale a adopté le 22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 qui déclara le 22 mars de chaque année "Journée mondiale de l'eau", à compter de l'année 1993, conformément aux recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED).

L'ONU et ses États membres consacrent cette journée à la mise en œuvre des recommandations des Nations unies, notamment sur les économies d'eau et l'amélioration des conditions d'accès à l'eau potable qui est reconnu comme un droit fondamental par l'ONU depuis le 28 juillet 2010.

Chaque année, l'une des différentes agences des Nations unies impliquées dans les questions de l'eau est chargée de la promotion et la coordination des activités internationales de cette journée. 
Des actions telles que la sensibilisation du public par des publications, des diffusions de documentaires, l'organisation de conférences, de tables rondes, de séminaires et d'expositions liés à la conservation et au développement des ressources en eau, sont proposées.
Tous les trois ans depuis 1997, le Conseil mondial de l'eau, en lien avec cette journée, organise le forum mondial de l'eau.

Malheureusement, 30 plus tard, l'alimentation en eau potable à travers le monde n'est pas encore assurée partout, loin s'en faut, et de nombreuses zones agricoles souffrent encore d'une alimentation médiocre, source de maladies et nuisibles au développement.
 

Quelques chiffres

• en France, 1,4 million de personnes ne bénéficie toujours pas d’un accès à une eau saine (2,2 milliards de personnes dans le monde) et 7,5 millions de personnes n'ont pas accès à des installations sanitaires adaptées (3,6 milliards de personnes dans le monde)
• un peu plus de 2 milliards de personnes n’ont pas accès à des services d’eau potable
• 52% de la population mondiale vivra dans des conditions de stress hydrique d’ici 2050
• 20% de la surface terrestre mondiale sera affectée par une réduction de plus de 10% des eaux souterraines renouvelables dans le cas d’une hausse de + 1,5°C. Et 2% de la superficie terrestre connaitra une diminution extrême de plus de 70% des ressources en eaux souterraines renouvelables dans le cas d’une hausse de + 2°C. (Rapport Spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement climatique de 1,5 °C, 2018)
• 1 000 enfants meurent chaque jour du fait des maladies diarrhéiques, dues à une eau insalubre et à un manque d’assainissement
• 90% des catastrophes naturelles sont liées à l’eau 
   

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