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Revue Marseille 275 : Marseille, ville de résistance - 1940/1944

Ce nouveau numéro de la Revue Marseille est consacré à un épisode crucial de l’histoire de la cité phocéenne.

Une époque troublée, trop longtemps passée sous silence, que cette Revue a souhaité mettre en lumière, à l’occasion des 80 ans des rafles, évacuation et destruction des quartiers de l’Opéra et du Vieux-Port en janvier et février 1943.

« Ce qui s’est passé est une tragédie dont nous devons conserver la trace... » a rappelé Benoît Payan, Maire de Marseille, lors de la commémoration sur le parvis de l’Hôtel de Ville aux côtés des derniers rescapés. 
 

Éditorial

"Au lendemain de la défaite de 1940, des persécutés et des dissidents tentèrent d’échapper au destin barbare qui les attendait. Marseille, ville d’accueil depuis toujours, devint la cité de l’espoir, la porte s’ouvrant vers la liberté. Se rebellant contre le régime du maréchal Pétain et l’occupation d’une partie du territoire, bien des Marseillais et Marseillaises portés par leurs idéaux se dressèrent ; de multiples solidarités apparurent. Aux réactions individuelles, s’ajouta une résistance de sauvetage soutenue par des organisations caritatives, souvent confessionnelles.
Multipliées, les diverses formes de courage favorisèrent l’émergence de réseaux oeuvrant dans la clandestinité. Mieux structurés, des mouvements se constituèrent ; leurs noms étaient explicites : Combat, Libération, avant Francs-Tireurs. L’« Armée de l’ombre » allait s'engager dans sa lutte plus encore. Ainsi, Marseille devint la première capitale de la Résistance, avant Lyon et Paris.

1943. Les forces de répression s’acharnèrent sur elle. Une partie de la vieille ville vidée manu militari de ses habitants, nombre de ceux-ci étant alors voués aux camps de la mort, fut détruite systématiquement : l’horreur perpétrée aux alentours du Vieux-Port naguère si paisible… Les bombardements aériens, les combats pour la libération de Marseille apportèrent encore leur lot de victimes, l’opposition à l’ignominie comme le patriotisme conduisant souvent au sacrifice ultime : le don de sa vie. Bien des voies de Marseille en conservent le souvenir. Une passionnée de l’odonymie urbaine nous confia que près de 200 artères et lieux portent le patronyme de résistants arrêtés, torturés, assassinés ! Le Mémorial des déportations installé dans un ancien blockhaus témoigne du destin tragique d’innocentes victimes. Ailleurs, des plaques évoquent de dramatiques évènements en des quartiers martyrs, comme celle récemment dévoilée à l’Opéra.

2023. 80 ans se sont écoulés depuis les destructions, les génocides… La revue Marseille a tenu à s’associer au nécessaire devoir de transmission afin que l’inimaginable, un temps devenu réalité, ne se reproduise plus. Encadré par les professeurs des Universités Robert Mencherini et Jean-Marie Guillon, avec d’autres historiens, des journalistes et des écrivains, ce numéro entend rappeler des aspects souvent méconnus de la période qui court de la Drôle de guerre à la Libération, entre incompréhensions et révoltes, larmes et cris de joie, d’utiles éléments de réflexion en notre XXIe siècle tourmenté.

De ce passé marseillais bouleversant, sachons garder la mémoire."

Patrick Boulanger
Directeur de la revue Marseille

 

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