Découvrir Marseille Découvrir Marseille

Le gâteau des Rois : une vraie tradition provençale

Êtes-vous plutôt galette ou gâteau des Rois ? Le 6 janvier, en Provence, point de galette des Rois à la frangipane, c’est un gâteau des Rois (ou couronne) que l’on partage. Et, dans les faits, il se déguste tout le mois !

 

Pourquoi mangeons-nous la galette ou le gâteau des Rois ce jour-là ?

 

La tradition du gâteau ou de la galette des Rois est une coutume païenne dont l'origine remonte à l'époque des Romains.

Les Romains fêtaient en effet les Saturnales, fêtes du solstice d'hiver (vers la vingtaine du mois de décembre), pour célébrer le dieu Saturne. Lors de ces cérémonies, un gâteau rond fourré de figues, de dattes et de miel était confectionné et divisé en parts égales entre les maîtres et les esclaves. À l’intérieur du gâteau se trouvait une fève et celui qui tombait dessus était nommé roi pour la journée.

C’est au XIVe siècle que l’Église française s’est appropriée la tradition. Désormais, la galette des Rois est associée à l’Épiphanie.

 

Le gâteau des Rois, quésaco ?

 

C'est une brioche à la fleur d’oranger, recouverte de sucre et de fruits confits, de forme ronde avec un trou au milieu.
La forme ronde de la brioche symboliserait le chemin des Rois mages et les fruits confits les pierres précieuses de leurs couronnes.

On y glisse à l'intérieur une fève et un sujet en porcelaine.

La recette :

  • Faire une pâte à brioche avec 500 g de levain de boulangerie, 2 kg de fleur de farine, 500 g de sucre, 500 g de beurre, 7 oeufs entiers, ou 10 jaunes seuls ;
  • Pétrir la pâte la veille et laisser reposer, ajouter des fruits confits hachés mais pas trop menu, dresser en forme de couronne, saupoudrer de sucre en petits grains, décorer avec des fruits glacés ;
  • Il faut environ 10 minutes pour que le gâteau soit cuit (ou plus si le four n'est pas assez chaud).
     

Pourquoi une fève ?

 

La fève dans la galette des Rois remonte au temps des Romains. Symbole de fécondité important chez eux, la fève était très courante lors des célébrations du solstice d’hiver… Et puis, tout le monde en avait chez soi !

En Provence, en plus de la fève traditionnelle, on y place aussi une figurine en céramique qui – couleur locale oblige - est un santon.

Pour la petite histoire, l’Élysée accueille chaque année une galette sans fève car tirer les Rois ne s’accorde pas avec l’idée de la République.

Il existe aujourd’hui une multitude de fèves fantaisie qui font le bonheur de collectionneurs. La collection de ces petits objets se nomme la "fabophilie".

 

Le protocole

 

Une fois sur la table, reste à partager le gâteau en autant de parts qu'il y a de convives. Néanmoins, la tradition veut que l’on ajoute au découpage une part supplémentaire. Cette portion, appelée "part du bon Dieu" ou "part de la Vierge" était donnée au premier pauvre qui passait.
Là encore, quelques règles à respecter.

Il est de mise que le plus jeune des convives se cache sous la table pour attribuer chaque part. Impossible donc, normalement, d’obtenir la plus grosse part ou celle avec la fève.

Celui qui tire la fève est le roi, le sujet est pour la reine.
Et pour que ce tirage des Rois dure plus longtemps, celui qui a la fève paie le prochain gâteau.

Il fallait y penser !