Environnement Environnement

Nuisibles

Disparue dans les années 50, la punaise de lit est réapparue avec le développement des voyages internationaux. Très résistante, elle prolifère rapidement dans tout type de logement, qu’il soit propre ou insalubre et, parfois, sur nos lieux de travail.
Les punaises de lit sont des insectes parasites qui vivent à l’abri de la lumière, dans les espaces sombres. Les chambres à coucher et les salons avec canapés sont principalement touchés.
En cas d’infestation d’un logement, il est nécessaire de procéder à des mesures strictes pour limiter la prolifération jusqu’à l’élimination.

Ainsi, pour de nombreux habitants de Marseille, victimes de la recrudescence des infestations, la punaise de lit est devenue un sujet de préoccupation. Même si le phénomène ne présente pas, à ce jour, de risques avérés de transmission de maladies, son ampleur est telle qu’il s’agit d’un véritable problème de santé publique.
 


Stop-punaises.beta.gouv.fr : une nouvelle plateforme pour lutter contre les punaises de lit

En 2022, la situation avait conduit le Gouvernement à lancer un plan interministériel de lutte contre les infestations.

Aujourd'hui, les services de l'État vont plus loin et ouvrent une plateforme dédiée à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône afin d'accompagner les habitants en cas d'infestation.
Stop-punaises.beta.gouv.fr permet de s’informer, mais surtout de solliciter toutes les entreprises labellisées du secteur en quelques clics.

Après avoir répondu à des questions 
pour qualifier le niveau d’infestation, l’usager a le choix entre recevoir un protocole d’autotraitement ou solliciter de manière sécurisée l’intervention d’un professionnel labellisé.

Quel que soit votre choix, la plateforme vous accompagne dans le temps pour s’assurer de la réussite de la désinfestation dans le respect des bonnes pratiques.

La Ville de Marseille et le Département des Bouches-du-Rhône s’associent à cette démarche afin de lutter efficacement contre ce fléau.

IMPORTANT

Si vous êtes locataire, c’est le bailleur qui supporte les frais de détection et de désinfestation des punaises de lit.
Si le bailleur refuse de prendre en charge l’intervention, le locataire peut saisir la commission départementale de conciliation ou saisir le tribunal judiciaire.

 

 

Les questions que vous vous posez et les conseils à suivre

Que fait la Ville de Marseille pour lutter contre les punaises de lit ?

Le Conseil de Marseille du vendredi 8 avril 2022 a approuvé une délibération visant à instituer une nouvelle approche dans la lutte contre ce fléau (Rapport 32).
 

Le plan d'action municipal de lutte contre les punaises de lit  

  • Formation du personnel de la Ville de Marseille amené à rentrer dans les logements et du Centre Communal d’Action Sociale potentiellement concernés dans leurs activités par le diagnostic initial ;
  • Sensibilisation à destination du personnel municipal intervenant dans les écoles afin de leur permettre de détecter la présence de punaises et d’adopter les comportements adéquats selon les situations ;
  • Formation et accompagnement d’associations à but non lucratif intervenant dans le conseil aux ménages les plus fragiles ;
  • Achat de matériel de désinfection (appareils vapeur, aspirateur...) pouvant être mis à disposition des associations gratuitement dans le cadre de conventions de prêt ;
  • Déploiement d’une campagne de communication et de prévention contre les punaises de lit dans les équipements scolaires, sociaux et culturels ;
  • Déploiement d’une campagne d’information envers les Marseillais sur les moyens de prévenir l’introduction de punaises de lit, leur transport et les moyens de lutte, ainsi qu’une communication particulière envers les établissements de tourisme ;
  • Audit, identification et accompagnement d’un réseau d’acteurs compétents sur les problématiques de punaises de lit ;
  • Contribution de la Ville de Marseille à la collecte de données permettant une visualisation cartographique des cas d’infestation à travers un observatoire national mis en place par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ;
  • Contractualisation avec l’État, dans le cadre du Plan d’action interministériel de lutte contre les punaises de lit, permettant d’établir un diagnostic partagé des besoins du territoire et de fixer des objectifs et des moyens de lutte adaptés tout en précisant la répartition des responsabilités entre les services de l’État et les services communaux dans le cadre de leur mission générale de salubrité publique, ainsi que les engagements de chacun.
     

Équipements municipaux accueillant du public

Concernant les équipements municipaux recevant du public (crèches, écoles, bibliothèques...), la Ville de Marseille intervient au sein des bâtiments communaux avec sa mission "3D" composée de techniciens formés par un entomologiste officiant à l’hôpital de la Timone. Ce service est équipé de tentes thermiques pour désinfecter le matériel utilisé. Par ailleurs, une société de chiens renifleurs est chargée de la détection en collaboration avec une société de désinsectisation.

 

Qu'est-ce qu'une punaise de lit ?

La punaise de lit est un petit insecte de la taille d’un pépin de pomme, qui a un corps de forme ovale. Brun et sans aile, un adulte à jeun mesure environ 4 à 7 mm de long. Après s’être nourri, il grossit légèrement et prend une teinte rouge sang foncé. Une femelle pond de 200 à 500 oeufs dans sa vie.
La punaise de lit se nourrit la nuit, principalement de sang humain mais elle peut rester un an sans manger.
Elle n'aime pas la lumière, ne saute pas, ne vole pas et ne peut pas grimper facilement sur le métal ou les surfaces polies mais peut se déplacer facilement d'un logement à l'autre.
Les punaises peuvent occuper toutes les pièces de la maison avec une prédilection pour les chambres.
Elles aiment particulièrement les matelas, les sommiers, recoins, fissures, plinthes, prises électriques, la tapisserie, etc.
Pendant le premier mois de la contamination d’une habitation, les nuisances sont peu ou pas perçues par les habitants.

 

Comment ça se manifeste ?

La piqûre de punaise de lit est souvent indolore au moment même de la piqûre. Mais 1 à 2 heure(s), plus tard apparaissent des démangeaisons et des traces rouges sur la peau comme une piqûre de moustique. On trouve généralement de trois à quatre piqûres souvent en rang d’oignon ou groupées au même endroit sur la peau. Les piqûres se localisent généralement sur les parties non couvertes des bras, des jambes et du dos.

La réaction cutanée dépend de la sensibilité de l’individu :

  • certaines personnes ne savent même pas qu’elles ont été piquées et ne verront aucune piqûre ;
  • pour certains, les piqûres disparaissent au bout de quelques heures voire quelques jours sans traitement ;
  • pour d’autres, elles se manifestent par une réaction allergique plus ou moins localisée, avec des boursouflures prurigineuses rouge vif, assez douloureuses, pouvant évoluer en réaction généralisée.


Une infestation de punaises de lit se constate également par :

  • la présence de punaises et de leurs déjections : petites taches noires sur le matelas, les draps, le sommier ou les murs ;
  • la présence de grandes et longues traces de sang sur les draps. Elles sont dues à l’écrasement des punaises lors du sommeil de la personne.

Tout le monde peut être victime chez lui d’une infestation et leur présence n’indique pas un manque de propreté. En revanche, une bonne hygiène et donc une détection rapide permet d’éviter les hyperinfestations.

Si la punaise de lit ne présente pas à ce jour de risques avérés de transmission de maladies, l’ampleur du phénomène est telle qu’il s’agit d’un véritable problème de santé publique.
Au-delà du risque de surinfection, d’anaphylaxie ou encore d’anémie, il est important de noter que les morsures de punaises de lit peuvent entraîner des conséquences psychologiques pour les personnes, qui sont plus à risque d’insomnie, de symptômes de stress et d’anxiété, pouvant conduire jusqu'à la dépression voire à l’isolement social. 

Comment peut-on soigner les piqûres de punaises de lit ?"] Les piqûres de punaises de lit disparaissent naturellement sous les dix jours et ne nécessitent pas de soins particuliers.

Nettoyez-vous la peau et essayez de ne pas vous gratter pour éviter toute surinfection. Si vous souffrez de démangeaisons persistantes, consultez votre médecin qui pourra vous prescrire une crème pour vous soulager.

 

Quels conseils de base pour éviter une infestation ?

  •  Lorsque vous voyagez, inspectez éventuellement le lit de la chambre d’hôtel pour détecter la présence de punaise de lit. Hôtels, auberge de jeunesse, transports en commun, avions, trains, cinémas sont des lieux de risque de contamination.
    Au retour d'un voyage, lavez votre linge à plus de 60° C et congelez ce qui ne lave pas à -20°C.
    Désinsectisez vos valises 
    (insecticide insectes rampants).
     
  • Soyez vigilant avant de rapporter des objets d'occasion : meubles, matelas usagés, vêtements, livres. Veillez à inspecter minutieusement et à nettoyer ces articles avant de les installer dans votre maison et, au besoin, mettez ce qui peut l'être au congélateur à -20° C pendant 4 jours.

 

Que faire quand l'infestation est présente chez vous ?

Rendez-vous sans tarder sur la plateforme Stop-punaises.beta.gouv.fr et laissez-vous guider obtenir toutes les informations et conseils nécessaires et, le cas échéant, rentrer en contact avec des professionnels labellisés si une intervention chez vous est nécessaire.

Pensez à avertir au plus vite votre bailleur, concierge ou syndic pour limiter la propagation au voisinage.


Vous êtes certain(e) d’être infesté(e) à votre domicile : premiers conseils

Lavez à la machine tous vos vêtements, oreillers et linge de maison à 60°C pour tuer les insectes. Un séchage à chaud sera un plus. Sachez que le nettoyage à la vapeur à 120°C détruit les punaises de lit au niveau des recoins ou des tissus d’ameublement et des meubles.

Les bombes "fuger" à dégoupiller au milieu de la pièce ne sont pas conseillées car inefficaces, le nuage insecticide n’atteint pas la totalité des recoins. La lutte mécanique (sans insecticide) est indispensable.
Les punaises vivent préférentiellement dans les chambres à coucher et les salons avec les canapés car elles affectionnent tout particulièrement le textile, la literie, les matelas, les coussins...
Aspirez toutes zones touchées. Utilisez un aspirateur muni d’un bec suceur pour capturer les œufs et les insectes. Attention ! L’aspirateur ne les tue pas, ils peuvent alors en ressortir quelques minutes ou quelques heures plus tard.
Le conduit d’aspirateur doit être nettoyé après aspiration et le sac obturé ou emballé dans un sac plastique puis jeté dans une poubelle extérieure pour éviter toute contamination d’autres sites. Les aspirateurs sans sac devront être méthodiquement nettoyés.
Les objets infestés et jetés aux ordures doivent impérativement être emballés dans des sacs plastiques hermétiquement fermés.

Si vous continuez à voir un grand nombre de punaises de lit, contactez un spécialiste de la lutte antiparasitaire.
Ces professionnels de la gestion antiparasitaire, adopteront des méthodes de lutte qui allient des techniques et produits efficaces.

 

Comment reconnaître un professionnel compétent de la lutte antiparasitaire ?

Le professionnel doit :

  • proposer une intervention de désinsectisation en 3 fois à au moins 10 jours d’intervalle (produit différent à chaque passage) ;
  • inspecter toutes les pièces du logement ;
  • fournir le protocole de désinsectisation ;
  • faire appel, dans certains cas, à des chiens détecteurs de punaises ;
  • donner des conseils sur la lutte mécanique ;
  • vous indiquer que vous devez quitter l’appartement pendant au moins 4 heures et aérer le logement à votre retour.

Liens et téléchargements utiles

 

 

Moustique Tigre

Reconnaissable à sa silhouette sombre rayée de blanc et à ses ­pattes zébrées, l’Aedes albopictus est dénommé "moustique-tigre", par référence à son agressivité et sa voracité. Sa piqûre est très douloureuse.Originaire des zones tropicales, le "moustique tigre" est en forte expansion à travers le monde, y compris en zone non-tropicale et dans notre région, depuis peu. Apprenez à le connaître et à vous en prémunir.

 

Comment le moustique tigre a t-il pu envahir nos régions ?

Le moustique tigre dont le nom scientifique est "Aedes albopictus" a largement colonisé l'ensemble des continents ces dernières années. Cette expansion mondiale à partir de l’Asie est une conséquence de la mondialisation des échanges. C'est grâce à la diapause (hibernation) des œufs et à leur résistance à la dissécation (dessèchement) (Cf paragraphe "vous avez dit moustique tigre ?") que l'espèce a pu survivre lors des longs transports maritimes. Le commerce des pneumatiques usagés est une voie prouvée de diffusion entre continents, mais elle n’est pas exclusive : le commerce des bambous d’ornements, très en vogue depuis 2000, a également permis le transports d’œufs pondus dans les vases, avant leurs chargements.

Cet insecte est en constante progression depuis sa première implantation à Menton en 2004, sur le territoire national et à l'exception des Hautes Alpes où sa progression reste limitée, toute la région PACA a été colonisée. La Ville de Marseille ne fait pas exception : ce nuisible a envahi l'ensemble de l'agglomération.­

 

"Vous avez dit moustique tigre ?"

Bien qu'appelé "moustique tigre", c'est un insecte de très petite taille que l'on pourrait confondre avec un moucheron si ses pattes n'étaient zébrées.

Les moustiques mâles sont inoffensifs : seules les femelles piquent car après accouplement, la femelle a absolument besoin d'un repas sanguin pour porter ses œufs à maturité.Vivant à proximité de l'homme, c'est un moustique typiquement de ville. En effet, il affecte le territoire urbain où il est présent de mai à novembre. Il pique la journée (diurne), essentiellement à l’extérieur des maisons avec une activité plus importante en début de matinée et en fin de journée. Si on le retrouve à titre exceptionnel à l'intérieur d'une habitation, c'est pour prendre son repas de sang puis, il ressort se reposer à l'ombre de la végétation. Volant mal, son rayon de déplacement dans une journée est faible : environ 100 mètres. Mais il utilise le transport passif en s'introduisant dans les véhicules; c'est ainsi qu'il se déplace envahissant le territoire national.
La relation du moustique avec l’eau est fondamentale pour sa sédentarisation dans le milieu. Et l'Aedes albopictus pond ses œufs à proximité directe de l'eau. En hiver, les œufs se mettent en diapause (hibernation) lorsque les stimuli environnementaux, température, photopériode (raccourcissement de la lumière du jour) deviennent défavorables. Un lieu de ponte potentiel s’appelle un "gîte larvaire". Ce dernier assure le bon développement des 4 stades larvaires jusqu’à l’émergence de l’adulte. A la différence du Culex, il recherche de l'eau propre légèrement tanique mais, une petite quantité d'eau suffit à la femelle pour pondre.  Un bouchon de bouteille abandonné lui convient parfaitement, par exemple. En cela, il bouscule nos représentations quant à ces insectes.

En résumé :

  • Implantation définitive et irréversible,
  • Urbain,
  • Durant la journée,
  • Extérieur,
  • Petite taille,
  • Petites quantités d'eau propre,
  • Agressif, à la piqûre douloureuse. 

 

Quelles maladies peut-il transmettre ?

Il est vecteur de deux maladies tropicales, d'origine virale et de type grippal, la Dengue, le Chikungunya et le Zika. En piquant un malade, le moustique devient porteur du virus qu'il pourra alors transmettre à toute autre personne susceptible d'être piquée par le même moustique. Par contre, s'il n'a jamais été en contact avec un malade, il ne pourra en aucun cas transmettre l'une ou l'autre des maladies et la nuisance se limite alors à sa piqûre. Cette dernière est douloureuse car, notre organisme n'a pas encore fabriqué d’anticorps pour cet insecte venu nous coloniser d'Asie, via le commerce international.
• Le Chikungunya est une maladie qui se révèle pénible et parfois invalidante; elle provoque des douleurs articulaires pouvant durer de longs mois. On constate généralement une fièvre d'apparition brutale, supérieure à 38,5°C accompagnée d'un syndrome grippal.
• La Dengue, aussi appelée "grippe tropicale", est une maladie généralement bénigne bien qu’invalidante, mais qui peut se compliquer de formes hémorragiques plus graves. Après une incubation de 5 à 7 jours, une forte fièvre apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de douleurs musculo-articulaires (sensation de courbatures intenses) et au niveau des globes oculaires et d’une fatigue générale. D’autres symptômes tels que des nausées et des éruptions cutanées, des membres inférieurs en particulier, peuvent également se manifester.

Aussi, les personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya, de la dengue et du Zika doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place (Cf chapitre infra 'La protection individuelle").

Le plus souvent, la personne développe peu de symptômes voire même l'absence de tous signes. La guérison est spontanée en 2 à 7 jours. Mais, quand ils apparaissent, les symptômes se rapprochent de ceux de la grippe doublés de douleurs derrière les yeux, associés à une conjonctivite, des œdèmes des mains et/ou des pieds avec une fièvre peu élevée et passagère. Attention ! L'emploi de l'aspirine ou d'anti inflammatoires n'est pas recommandé ! Les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et désirant se rendre dans un pays où circule le virus Zika doivent soit reporter leur voyage, soit consulter un médecin  qui expliquera les complications induites par le virus Zika.

A leur retour, si elles développent les symptômes décrits (on parle alors, de "cas importé"), il leur faudra consulter leur médecin en indiquant le lieu de leurs voyages. D’autre part, il est impératif qu'elles se protègent des piqûres de moustiques Marseillais afin de ne pas propager éventuellement ces maladies (on parle alors, de "cas autochtone"). Tous les virus transmis par le sang ne sont pas transmissibles par le moustique : le moustique n’est pas une seringue pour virus ! Le­ VIH/Sida n'est pas transmis par le moustique..
 

Que font les autorités ?

Au niveau national: Un guide national relatif aux modalités de mise en œuvre d'un plan anti-dissémination de la Dengue et du Chikungunya est mis en œuvre par les autorités chaque année. Il est construit autour  : d'une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques) renforcée à partir du 1er mai, dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Elle est assurée sur certains points de la région au moyen de pièges pondoirs. A ce jour, elle est assurée par Entente Interdépartementale pour la Démoustication Méditerranée (EID). La Préfecture et l'ARS PACA mettent en place un dispositif de lutte anti-vectorielle contre le risque de dissémination de la Dengue et du Chikungunya.

 

Nous sommes tous concernés pour lutter contre sa prolifération !

En raison des risques de résistance aux insecticides et donc, de développement d'épidémies à l'échelon local, la démoustication adulticide (contre les insectes adultes) avec des insecticides n'est prônée ni par la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement), ni par le ministère de la Santé. De plus, l'emploi de biocides n'est pas sélectif quant aux autres insectes (abeille, coccinelles...). L'unique situation où les autorités institutionnelles autorisent la lutte adulticide via l'EID s'avère être lors d'un cas de Dengue ou de Chikungunya biologiquement confirmé par le CNR des arboviroses/IRBA (Centre National de Référence/Institut de Recherche Biomédicale des Armées ). Si la présence d'Aedes albopictus est confirmée, les techniciens viendront tôt le matin désinsectiser dans un périmètre de 100 mètres autour du domicile du patient. La veille, des consignes seront affichées à proximité des logements inclus dans cette circonférence (Cf schéma ci-dessous).

En dehors de cette situation, la lutte adulticide n'est pas recommandée.


La lutte larvicide (contre les larves) à l'aide d'un produit actif est possible au cas par cas, particulièrement pour les points du bâti  difficilement atteignables : terrasses à plots, avaloirs... Le biocide concerné s'achète généralement dans les magasins de bricolage, de jardinerie. Il s'agit du Bti (Bacillus thuringiensis israelensis) qui est souvent vendu sous l’appellation : "insecticide biologique". L'EID l'emploie pour la démoustication des zones ciblées en Camargue.

Quel est son mode d'action ? La larve absorbe du phytoplancton, du bactérioplancton : elle ingère ce micro organisme qui va intoxiquer son système digestif et entraîner sa mort. La seule réserve quant à l'emploi du Bti est lié au développement même de la larve : à partir du stade 3, elle ne se nourrit quasiment plus se préparant à former sa nymphe dont elle sortira, adulte. Aussi, l'emploi du Bti se doit d'être renouvelé tous les 15 jours. De plus en eau profonde, le Bti va se déposer en fond alors que la larve nage entre deux eaux ; on perd en efficacité.

Quant à la prévention contre la prolifération des gîtes larvaires, elle s'articule autour de trois thèmes principaux :
• Le bâti,
• Les espaces verts­,
• Autour du domicile.

I- Le bâti
Il est important de vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées :
Siphon de cour piège à sable (maintenir à la surface une pellicule d'huile blanche végétale ou emploi du Bti)
Gouttière : vérifier le bon écoulement des gouttières les faire réparer si en mauvais état Vide sanitaire (placer une grille type moustiquaire au niveau des bouches d'aération.
Climatiseurs : vider les retenues d'eau. ­

L'entretien régulier hors et pendant la période des moustiques (à l'automne, au printemps et tout au long de la période d'été )
Vérifiez l’écoulement des eaux de pluie ( L'absence d’eaux stagnantes, d’infiltrations, de fuites
Le raccordement des chéneaux et des gouttières,
Les fixations des gouttières et des descentes,
La localisation et l’accessibilité aux éléments. Après de fortes intempéries (pluie, vent), vous devez vous assurer de l’évacuation normale de l’eau.
De même, toute intervention (pose d’antenne, travaux d’élagage..) sur ou à proximité des toits doit entraîner des vérifications. ­ ­

II. Les espaces verts
Attention à ne pas laisser la végétation empiéter sur les toits !
Réserves d'eau (fût, bidon) bâchées ou recouvertes d'une moustiquaire
Attention aux gîtes naturels : creux d'arbres à obturer, bambous cassés dont chaque tige brisée et creuse devient alors un réceptacle...
Retourner ou ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs).
Bassins d'agrément entretenus et empoissonnés : gambusias, poissons rouges, carpes...
Changer l’eau des plantes et des fleurs : une fois par semaine voire supprimer les soucoupes des pots de fleurs, remplacer l’eau des vases par du sable humide ;

Pour éliminer les lieux de repos des moustiques adultes, pensez à :
débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies ;
élaguer les arbres ;
ramasser les fruits tombés et les débris végétaux ;
réduire les sources d’humidité (limiter l’arrosage) ;
entretenir votre jardin.

­ III Autour du domicile
Piscines entretenues, hors saison bâchée ou vidée (Attention à l'eau qui pourrait stagner au milieu d'une bâche !)
Eliminer les endroits où l’eau peut stagner : petits détritus, boites de conserve, pneus usagés (vous pouvez aussi les remplir de terre, si vous ne voulez pas les jeter),
encombrants,
carcasses de voitures, de bateaux, jouets..
Apporter vos encombrants en déchetterie : frigo, ­cuisinière...
 

Comment nous en protéger ?

­Port de vêtements amples et couvrants.
Utilisation de moustiquaires(moustiquaires de lit, de porte ou de fenêtre).­
Possible imprégnation des vêtements avec des insecticides prévus à cet usage, demander conseil à votre pharmacien.
­Possible utilisation de répulsifs cutanés adaptés. ­

À savoir :
• Ils ne doivent pas être appliqués ou pulvérisés directement sur le visage, mais d’abord sur les mains puis, étalés. Lavez-vous bien les mains après application.
• Vigilance ces produits ne doivent pas : être ingérés, attention aux enfants ! être appliqués sur les muqueuses ou sur des lésions cutanées.
• Renouvelez l’application après la baignade ou après la pratique d’un sport intensif.
• Appliquez la crème solaire 20 minutes avant l’application du répulsif.
• Préférez chez les bébés, les moustiquaires de berceau et les vêtements couvrants plutôt que les répulsifs cutanés, demander conseil à votre pharmacien.
Le DEET ou l'IR3535 peuvent altérer les lentilles de contact et les fibres plastiques (Montures de lunettes, bracelets…)
• Femmes enceintes ou allaitantes : Limitez les périodes d’exposition aux moustiques et privilégiez les moyens physiques de protection.
Sous certaines conditions, certains répulsifs peuvent être utilisés ; demandez conseil à votre pharmacien.
Pensez à vous laver les mains après chaque application et notamment, avant la mise au sein.

 

Existe t-il d'autres moyens ?

Employez des serpentins en dehors des habitations. Attention ! En 2010, un avis de l'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail devenue l'ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ) préconisait un usage externe uniquement voire même, le recours à d'autres moyens de protection en présence d'enfants, de personnes âgées, de personnes asthmatiques et autres personnes souffrant de troubles respiratoires.
Allumez la climatisation : les moustiques fuient les endroits frais.
Les ventilateurs perturbent leurs vols. Une astuce donnée par certains Marseillais : disposez autour de la table de jardin au moins 2 ventilateurs qui empêcheront l'insecte de piquer.

L'emploi de larvicide
On peut aussi, utiliser un produit qui tue les larves : un larvicide. On peut se procurer ce biocide dans les jardineries sous l’appellation : « insecticide biologique » dont le produit actif est le Bti (Bacillus thuringiensis israelensis). Ce produit est utilisable sur les gîtes inatteignables du bâti comme par exemple, les terrasses à plots si, de l'eau venait à y stagner. Il est à diluer selon les recommandations du fabricant.

Pièges à moustiques adultes
Parallèlement à la lutte contre les larves, les entomologistes (spécialistes des insectes) reconnaissent aux pièges de capture pour moustiques adultes, le pouvoir de faire baisser en nombre la population de ces insectes. Ils se présentent sous différentes formes : soit construit autour d'un ventilateur qui va aspirer l'insecte attiré par un attracteur et/ou du gaz carbonique, soit un réceptacle imitant un gîte larvaire pour les femelles gravides (portant les futurs œufs) dont elles ne pourront  sortir. Le premier est à positionner en limite de végétation qui est connue pour être un gîte de repos, à l'abri du soleil et du vent. Le deuxième doit être installé dans les fourrés, massifs, petits bois... Changez les dispositifs de place si, vous attrapez peu d'insectes. Attention ! Pensez à protéger le périmètre du piège en présence de jeunes enfants.
Mais, ces pièges ne doivent pas se substituer à la chasse aux petits contenants d'eau et à l'entretien de votre réseau d'eau pluvial, de la gouttière à l'avaloir. Ils doivent être considérés comme des outil complémentaires contre cet insecte car, 3/4 des gîtes larvaires sont évitables. Voici, une liste de contrôle qui sera à remplir soigneusement toute les semaines et qui vous aidera à éviter les gîtes larvaires (mettre en Pj la liste de contrôle).

Pièges à femelle gravide.
C’est un piège d’un emploi simple, peu coûteux et sans insecticides. En effet, les femelles pleines d’œufs cherchent différents lieux de ponte car, elles ne mettent jamais « leurs œufs dans le même panier » ! Elles vont donc, s’introduire dans le dispositif , attirées par un signal olfactif et la présence d’eau car pour le coup, il faudra le remplir. Mais, une fois à l’intérieur, elles ne pourront en sortir et resteront piégées.
Un conseil : ce piège peut être couplé avec celui à moustiques adultes afin d’optimiser le périmètre de protection et de lutte.

Remarques : En raison de leur efficacité trop brève et d'éventuels risques d'allergie ou de photosensibilisation, il n'est pas recommandé d'employer des huiles essentielles. Méthodes dont l'efficacité n'a pas été démontrée : appareils à ultrasons, bracelets anti-insectes, vitamine B1, homéopathie, raquettes électriques, papiers rubans auto-collants sans insecticides... ­

Pour en savoir plus


Quant aux personnes qui s'apprêtent à partir en voyages dans les zones mentionnées, pour être informés des précautions à prendre, elles sont invitées à contacter le Centre de vaccination de la Ville de Marseille ou le Service Santé des voyageurs de l'Hôpital Nord :

Centre de Vaccination de la Ville de Marseille
2 rue Fontaine d'Arménie (1er)
RDV à prendre au centre d'appel Allô-Mairie au  3013 (gratuit),
du lundi au vendredi de 8h à 18h30 et le samedi de 7h30 à 17h.
En savoir plus

Service santé des voyageurs
Hôpital Nord
Consultations sur RDV du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 16h30
Tel : 04 91 96 89 11
 

Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) a publié en janvier un avis complémentaire à celui de juillet 2015. Cet avis renforce en particulier les mesures prises dès le mois de décembre d’information et de prévention à destination des femmes enceintes. L’hypothèse d’une relation de cause à effet entre la recrudescence de cas de microcéphalies foetales ou néonatales et une infection par le virus Zika chez la mère est probable.

Rappel : le moustique vecteur du Zika a une activité principalement diurne avec une recrudescence d’activité le matin et en fin de journée. C’est donc surtout dans la journée qu’il faut se protéger.
Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique contaminé. L’infection par le virus Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un oedème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparait peu élevée.

 

Conseils pour les femmes enceintes

  • Pour les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et pour les femmes en âge de procréer vivant dans les zones touchées par une épidémie Zika, une information spécifique sur les malformations congénitales et les autres complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika sera assurée par les professionnels de santé. Un suivi médical et une prise en charge renforcée seront mis en place pour toutes les femmes enceintes dans les zones d’épidémie.
  • En cas de découverte à l’échographie d’anomalies congénitales, il sera nécessaire de procéder rapidement à un bilan pour en définir la cause. La patiente sera alors orientée vers un Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN) pour une évaluation étiologique et pronostique de l’affection foetale dont les conséquences possibles lui seront expliquées.
  • Il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou, en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika. Si elles ne peuvent ou ne veulent différer leur voyage, elles doivent renforcer les mesures de protection antivectorielles et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs.
  • En cas de signes cliniques évocateurs d’une infection par le virus Zika, il est recommandé de consulter un médecin, le plus rapidement possible, pendant le séjour ou au retour. Il n’existe pas de traitement curatif, ni de vaccin. Le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). L'utilisation d'aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.

► Déclaration de l'OMS sur le virus Zika et ses complications neurologiques et néonatale

Pour en savoir plus

La Ville de Marseille fait face à de plus en plus de demandes de dératisation de la part de ses habitants. La municipalité intervient soit en curatif, soit en préventif, dans le cadre de campagnes périodiques.

Des opérations de terrain permettent de comprendre quel rôle joue chacun des intervenants dans la lutte quotidienne contre la prolifération des rats dans la ville.

La Ville de Marseille, la métropole Aix-Marseille-Provence et la société Service d’assainissement Marseille Métropole (Seramm) travaillent au quotidien, avec des méthodes spécifiques, préventives et des produits adaptés, pour limiter la multiplication des nuisibles sur la voie publique et les réseaux d’assainissement.

En empêchant les rats d’accéder à de la nourriture ou à de l’eau et de pouvoir faire des terriers, il est possible de limiter leur multiplication. Il faut donc adopter les bons gestes préventifs, avoir un comportement civique (respect du règlement de collecte des déchets et d’assainissement d’Aix-Marseille Métropole et du règlement sanitaire départemental), ce sont les règles de vie nécessaires pour limiter la présence de ces nuisibles en ville.

Dératisation : qui fait quoi ?

  • Le Service de la santé publique intervient uniquement dans les bâtiments municipaux (écoles, crèches...) et dans les espaces verts publics
  • La SERAMM intervient au niveau des réseaux d'assainissement publics
  • Les particuliers qui sont confrontés à ce type de problème dans leurs logements, doivent s’adresser à un prestataire privé
  • Dans les parties communes des habitations, il appartient au syndic de procéder à la dératisation et à la désinsectisation.

Toutefois, les particuliers peuvent s’adresser au service afin d’obtenir des conseils pratiques.

Dératisation : conseils pratiques

Le rat n’hiberne pas et ne stocke pas la nourriture, il vit au détriment des hommes. Même après nettoyage, débarrassage et dératisation, il est nécessaire de prendre certaines précautions et mesures d’hygiène pour éviter leur prolifération en milieu urbain :

  • Ne jetez pas de nourriture sur la voie publique
  • Ne nourrissez pas les animaux (pigeons, chats...)
  • Déposez vos ordures ménagères dans des sacs fermés et étanches uniquement à partir de 19h ou juste avant la collecte, dans les conteneurs et pas à côté, pensez à le refermer
  • Entretenez vos caves, greniers et réseaux d'assainissement privés

Afin de bloquer l'entrée des rongeurs dans les parties communes des immeubles et dans les habitations :

  • Equipez de grilles les aérations, les vide-sanitaiires, les soupiraux..., veillez à leur maintien en bon état et assurez-vous que vos portes d'accès aux immeubles restent fermées et qu'il n'y ait pas de passages possibles sous les portes
  • Débroussaillez et entretenez votre jardin et les abris de stockage (de bois ou autre)
  • Ramassez les fruits tombés au sol si vous possédez des arbres fruitiers
  • Soyez vigilant si vous possédez un poulailler ou une volière car ils attirent les rongeurs

Renseignements Allô Mairie au 3013
 

 

En lien avec parc national des Calanques, la Ville de Marseille a pris un arrêté interdisant le nourrissage des animaux errants et sauvages, et déploie des campagnes d’information sur ce sujet, afin d’en présenter les enjeux et conséquences.

Ce dispositif vient répondre à un renforcement de la présence de sangliers à Luminy et à proximité, représentant une menace pour la sécurité des personnes et la biodiversité alentour, et dû notamment au nourrissage des animaux.